Comment as-tu commencé la sérigraphie ? As-tu toujours eu une patte artistique ?
Je fais de la sérigraphie depuis un peu plus de quatre ans maintenant. Avant, je faisais déjà du dessin, un peu d’illustration, c’était plutôt un passe-temps, mais l’art graphique m’intéresse depuis très longtemps. La sérigraphie, je l’ai découvert plus tardivement, lors d’un stage de découverte. Ça m’a bien plu, je me suis dit que c’était une technique intéressante, et un moyen d’imprimer ses dessins autrement. Assez vite, j’ai eu l’idée et l’envie de mettre mes dessins sur du textile, et notamment des vêtements de seconde main. J’ai commencé à le faire sur mes propres vêtements, en utilisant la technique de la sérigraphie. Ça me permet d’utiliser l’illustration de manière plus personnelle et de créer des choses avec mon univers graphique.
Même en développant ta marque, tu as voulu garder la seconde main comme support. Pourquoi ?
J’ai toujours consommé de la seconde main pour m’habiller, ça me tient vraiment à coeur. Je trouve que c'est bête d’acheter encore du neuf, de produire des vêtements alors qu’il en existe déjà tellement des très beaux. C’est aussi une manière d’avoir des supports un peu différents : j’imprime par exemple pas mal sur des chemises. On en trouve énormément en fripes qui sont unies, assez simples, que les gens ne regardent pas trop, et je me suis dis que c’était l’occasion de les utiliser. Parfois je les recoupe, je les remodèle un peu, je les imprime : j’ai pu y associer un travail de couture.
© Tiphaine Rin
Comment as-tu défini ton style, et notamment les couleurs et motifs que tu souhaitais proposer ?
L’avantage avec la sérigraphie, c’est qu’on peut créer ses encres, donc ça fonctionne littéralement comme de la peinture. Travailler la couleur, les associations de couleurs, avoir des couleurs vives : ça correspond bien avec mon univers graphique qui est assez naïf, avec des couleurs simples, épurées, parfois abstraites, parfois figuratives, mais toujours avec des motifs assez grands et des aplats de couleurs assez importants. […] Des fois, on me dit : « Ah, c’est chouette, tes vêtements évoquent l’enfance ou les vêtements d’enfant, mais on trouve peu ce genre de vêtement pour adulte. » C’est ce que j’ai voulu faire : avoir des motifs qui peuvent paraître imposants, drôles, poétiques, mais qui ont toute leur place sur le vêtement.
Quand est-ce que ça t’a semblé nécessaire de te créer un site internet ? Et pourquoi avoir choisi Squarespace?
Mon site internet, je l’ai fait récemment, l’année dernière. Il faut savoir que jusqu’à présent, je n’étais que sur Instagram. Ça ne me permettait pas d’avoir un côté boutique en ligne, une vitrine plus personnelle qui n’appartient qu’à moi pour présenter mon activité. J’ai découvert assez vite Squarespace en comparant avec d’autres types de site. J’ai eu de bons retours sur sa facilité d’usage et le fait que les paiements fonctionnent bien. Je voulais quelque chose qui permette de présenter ce que je fais (des créations, mais aussi des ateliers), et d’avoir une boutique en ligne, donc de proposer des réservations d’atelier, avec la possibilité de pouvoir vendre des articles dessus. Je l’ai crée lorsque j’ai eu mon atelier à Lille, au même moment, dans lequel j’accueille des gens en petit comité pour les initier à la sérigraphie.
© Tiphaine Rin
Après un an d’utilisation, tu connais maintenant bien le fonctionnement de Squarespace. Quels sont les outils qui te conviennent le mieux ?
Moi, je suis nulle en code. Je ne sais pas faire, donc Squarespace, c'est pratique parce que c’est hyper intuitif, et très facile à modifier. J’ai souvent besoin de mettre en ligne un nouvel atelier ou de faire des choses qui nécessitent un virement : même s’il y a une bonne partie de mon site qui reste fixe, j’aime beaucoup ce côté très maniable et facile à vivre au quotidien. Ça m’a aussi permis d’avoir des prises de contact autres que via Instagram. Maintenant, il y a pas mal de gens qui me contactent uniquement via mon site internet, ce qui n’était pas possible avant sans carte de visite.
Tu penses déjà à la suite ? Aimerais-tu développer ta marque, notamment grâce à ton site internet ?
J’ai de tout nouveaux projets qui arrivent : des collaborations avec des marques, avec des structures culturelles, certaines qui changent ou d’autres qui reviennent chaque année, c’est toujours très enrichissant. Je suis basée à Lille, mais ça ne m’empêche de faire des projets partout, autour de ma ville mais aussi à Paris ou Bruxelles. Du point de vue de mes créations, j’aimerais bien un peu plus de projets personnels, créer des vêtements ou des choses plus poussées, travailler de nouvelles techniques, les partager avec de nouvelles personnes. Par exemple, j’ai travaillé un petit guide il y a peu de temps : l’idée, c’est de l’imprimer et de le proposer à la vente pour les gens intéressés par la sérigraphie et qui n’ont pas forcément le temps de suivre un atelier.
Tiphaine Rin
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