Une destination surf devrait ouvrir à Créteil en 2026

undefined 25 septembre 2024 undefined 08h30

Flora Gendrault

Il est fort probable que les JO, et tout particulièrement le cliché magnifique du photographe de l’AFP Jérôme Brouillet, vous aient donné envie de flotter dans les airs à la manière d’un Gabriel Medina, surplombant les vagues accroché à sa planche. Pour autant, pas besoin de déménager à Tahiti, en Californie ou même sur la côte atlantique française pour tenter l’expérience : dans deux ans à peine, une destination surf pourrait ouvrir à 10 min de Paris, sur l'île de loisirs de Créteil (Val-de-Marne), avec atoll flottant et vagues pour s’entraîner. Si rien n’est confirmé, le projet est en bonne voie d’aboutir. Voici ce que l'on en sait pour le moment. 


Les vagues artificielles, démodées ? 

De prime abord, le projet semble utopique, et surtout dangereux pour l’environnement. En effet, chez les militant·es écologistes, la lutte contre les surf parks fait rage : ces structures se multiplient en France, malgré leurs besoins très (trop) élevés en eau, énergie et terres. Parmi les exemples, nombreux, la structure envisagée à Saint-Jean-de-Luz en 2019, qui en avait sidéré plus d’un quant à sa proximité avec la côte (1,5 kilomètres) avant d’être stoppée grâce à l’opposition. Qu’en est-il du Val-de-Marne ?

Laurent Hequily, PDG de la start-up française WaveRiding Solutions en charge du projet, a la ferme intention de « changer de paradigme », comme il l’a confié à nos confrères d’Actu Paris. Avec Okahina, nom du projet en pourparlers, l’homme souhaite tourner la page et en finir avec les vagues artificielles. « Elles sont énergivores et consomment de grandes quantités d’eau au dépend des nappes phréatiques », a-t-il concédé. Sa nouvelle lubie : créer des vagues semi-naturelles

© Okahina


Au commencement était un lac 

Ici, l’idée est de profiter du lac de Créteil, installé là depuis les années 70, pour ne pas avoir à construire de nouveaux bassins en béton. « On joue dans l’eau du lac, sans avoir besoin de remplir une piscine géante avec de l’eau potable », continue d'expliquer Laurent Hequily au site d’information. De manière encore plus étonnante, cette « technologie de rupture » pourrait avoir des bénéfices sur « l’équilibre des milieux naturels » en réduisant la dégradation du lac lié à la présence accrue de cyanobactéries

Pour l’instant, le projet reste à l’état embryonnaire. Les différents acteurs du territoire (la Région Île-de-France, le Conseil Général du Val-de-Marne et la Ville de Créteil) viennent d’obtenir le feu vert pour lancer une étude de faisabilité et des consultations. S’il est concrétisé, Okahina ouvrira fin 2026, possiblement début 2027. Avec 100 mètres de diamètre, l’atoll flottant à vagues devrait permettre de rider des vagues allant de 60 cm à près de 2 mètres. De quoi satisfaire, coude à coude, amateur·ices comme expérimenté·es.