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Plus que 90 secondes avant la fin du monde, selon la science

undefined undefined 1 février 2025 undefined 18h00

Clémence Varène

Les experts sont formels, nous n’avons jamais été aussi près de la fin du monde. C’est en tout cas le constat des équipes chargées de régler la Doomsday Clock. Un collège de scientifiques qui, bien loin de regrouper des savants fous un peu lunatiques, est en fait composé de pas moins de 13 prix Nobel. Et si, dès sa création au lendemain d’Hiroshima et Nagasaki, les aiguilles de l’horloge ne nous laissaient que 7 minutes à vivre, la situation n’a visiblement fait qu’empirer depuis.


Un outil puissant, et un peu stressant

L’horloge de l’Apocalypse est un outil à la fois symbolique et préventif, créé en 1947 par des scientifiques de l’ONG Bulletin of the Atomic Scientists. Cette mesure estime le temps qui sépare l’humanité d’une éventuelle fin du monde. C’est lorsque les aiguilles de l’horloge indiquent minuit que le plus d’événements mondiaux préoccupants sont en cours et que le risque de fin du monde est le plus élevé, si ce n'est inévitable.

L’objectif est « d’avertir la population sur le degré d’imminence d’une destruction de notre planète à cause des technologies dangereuses fabriquées par l’homme », renseigne le site de l’ONG. L’horloge est réglée par les scientifiques membres de l’ONG qui font le point sur les facteurs d’amélioration ou de dégradation possibles, tels que les menaces nucléaires, technologiques et climatiques qui pèsent sur notre planète.


Des facteurs par dizaines

Ce mardi 28 janvier, l’horloge de l’apocalypse a été mise à jour et elle n’a jamais été aussi proche de minuit, puisqu’elle affiche désormais 23h58 et 31 secondes. La dernière mise à jour datait du 24 janvier 2023, et l'heure affichée, 23h58 et 30 secondes, était déjà l’horaire le plus proche de minuit depuis la création de l’horloge. Suite aux événements de l’époque, comme la guerre en Ukraine et les catastrophes climatiques, l’horloge avait donc été ajustée par l’ONG de pas moins de 10 secondes, battant un nouveau record.

Selon l’ONG, cette horloge est « une métaphore, un rappel des périls auxquels nous devons faire face pour pouvoir survivre sur notre planète ». Et cette fois-ci, ce sont des facteurs tels que la réélection de Donald Trump aux États-Unis, les déclarations de l’Iran sur le nucléaire, l’escalade du conflit israélo-palestinien, le développement des intelligences artificielles, ou encore la fonte de la calotte glaciaire qui seraient à l’origine de ce mouvement infime, certes, mais non moins inquiétant. Tic, tac…