La Petite Sirène
Le début du conte de Hans Christian Andersen concorde avec la version de Disney : pour ses 15 ans, une sirène remonte à la surface et sauve un prince beau gosse de la noyade. Sauf que oupsi, une autre go arrive et la sirène se barre pour ne pas être repérée, faisant passer la nouvelle pour une sauveuse. La petite sirène, voulant séduire le prince pour avoir l’âme éternelle d’un humain, demande à une sorcière des jambes pour pouvoir le retrouver sur terre, et ce en échange de sa langue (pas juste sa voix).
Quand elle débarque sur la terre ferme, chaque pas est aussi douloureux que de marcher sur des couteaux aiguisés mais surtout, coup de grâce, le prince s’est amouraché de l’autre meuf. En plus, elle apprend que s'il en épouse une autre, elle se transformera en écume. Et forcément, sans langue pour parler, ça va être tendu de lui dire la vérité sur son sauvetage. On vous épargne les détails mais le prince va épouser l’autre fille qui était en fait une princesse.
Dernier rebondissement : les sœurs de la petite sirène lui donnent un couteau magique qui, planté dans le cœur du prince, lui rendra sa vie de sirène. Complètement bornée, elle refuse et se jette dans la mer pour se transformer en écume, mais rejoint à la place un espèce de paradis pour sa bonne action. Bref, elle aurait mieux fait de rester sous l'eau.
Raiponce
Dans le conte des frères Grimm, les parents de Raiponce sont forcés de la livrer à une méchante sorcière parce qu’ils étaient venus cueillir des fleurs dans son jardin. Dans l’abus, quoi. Ensuite, c’est l’histoire qu’on connaît : Raiponce et ses longs cheveux sont enfermés dans une tour, jusqu’à ce qu’un prince vienne lui rendre visite et tombe amoureux d’elle. La sorcière l’apprend, coupe les cheveux de Raiponce, se fait passer pour elle et fait tomber le prince du haut de la tour. Il atterrit dans les ronces, qui lui crèvent les yeux. Eh ouais, ça pique.
Errant aveugle à la recherche de sa bien-aimée pendant des années, il finit par entendre sa voix et la retrouver. Raiponce, toute émue de revoir son prince, se met à pleurer. Et là, magie, les larmes coulent dans les yeux du prince qui recouvre la vue. Tout est bien qui finit bien, mais ça aurait pu mieux se passer.
La Belle au Bois Dormant
Il existe pas mal de versions de cette histoire, la plus connue étant celle de Charles Perrault. Fun fact, il s’est lui-même s’est inspiré de « Soleil, Lune et Thalie », de Giambattista Basile (1634), qu’on va vous raconter. Ici, la Belle au Bois Dormant s’appelle Thalie, et se plante une écharde de lin dans le doigt qui va la faire sombrer dans un sommeil très, très profond (pour le moment on connaît). Mais là, ce n’est pas ce cher Philippe qui débarque, mais un roi random, qui tombe amoureux d’elle, la viole dans son sommeil et repart.
Neuf mois plus tard, Thalie accouche de jumeaux, toujours endormie. La marmaille lui suce le doigt et retire l’écharde empoisonnée, la libérant de son sommeil. Un jour, le roi décide de revenir et découvre sa progéniture, qu’il nomme Soleil et Lune, et Thalie tombe également amoureuse de lui (logique). Sauf que le gars, parfait jusqu’au bout, est maqué depuis ces neuf mois. Et sa femme, hyper jalouse, tente de lui faire manger ses enfants et de brûler vive Thalie, mais heureusement tous ses plans sont déjoués et le violeur finit heureux avec sa victime et leurs enfants (youpi).
Blanche-Neige et les Sept Nains
A nouveau, les frères Grimm ont frappé avec un conte bien cruel. La base de l’histoire est la même, à l’exception près que le chasseur est envoyé non pas pour prendre le cœur de Blanche-Neige (ce qui était déjà pas mal), mais pour lui arracher son foie et ses poumons, que la reine veut dévorer pour obtenir sa beauté. Ah, et aussi que la princesse a grand maximum 8 ans. Heureusement, le chasseur est cool, la laisse s’enfuir et tue un marcassin à la place. Hélas, le miroir va cafter et la méchante va tenter pas une, pas deux mais bien trois fois de tuer la princesse.
D’abord déguisée en vieille marchande, elle lui offre un lacet de corset avec lequel elle étouffe Blanche-Neige ; mais les nains coupent le lacet et lui permettent de respirer à nouveau. Ensuite, elle lui vend un peigne empoisonné, qui lui fait perdre connaissance ; à nouveau, les nains déboulent et lui retirent le peigne des cheveux pour qu’elle revienne à la vie. Enfin, c’est au tour de la pomme empoisonnée d'entrer en scène, qui cette-fois la tue vraiment, comme les nains ne trouvent pas l’objet du crime.
Trop tristes de perdre leur femme de ménage, ils mettent son corps dans un cercueil en verre. Un prince BG passant par là la repère, tombe amoureux d’elle et décide d’emporter le cercueil avec lui. Un des porteurs, pas très doué, trébuche et le fait tomber. Coup de bol, le choc fait sortir le morceau de pomme coincé dans la gorge de Blanche-Neige et la réveille. Ils se marient et convient la reine à la cérémonie qui, le jour J, retrouve sa belle-fille. Ils la condamnent alors à danser avec des souliers en fer brulant jusqu’à ce qu’elle en meurt. Happy end, quoi.
Cendrillon
Cendrillon est sûrement l'un des contes de fées qui possède le plus de versions différentes à son actif. Pour cette fois, on a décidé de ses concentrer sur nos frères préférés, les Grimm, et leur histoire nommée « Aschenputtel ». Cendrillon vit avec son père, sa belle-mère et ses deux belles sœurs, et se surnomme ainsi car sa belle-famille la force à dormir dans les cendres du foyer en plus d'être leur femme de ménage (ohana, pas vrai ?).
Elle parvient à assister au bal du roi (qui cherche une femme pour son fils), qui se déroule sur trois soirs, grâce aux oiseaux qui se trouvent dans l’arbre situé près de la tombe de sa mère. Tous les soirs, c’est Cendrillon la plus canon, avec ses robes de folie et ses pantoufles en or (soyez pas déçus, le verre c’est surcoté). A chaque fois, elle s’enfuit après avoir zouké avec le prince pour retourner dans les cendres (pourquoi ? On ne sait pas).
Le prince, qui en a un peu marre de la courser, a fait mettre le troisième soir de la poix sur l’escalier, faisant perdre une de ses pantoufles à Cendrillon. Il part ensuite à sa recherche avec la chaussure.
Sur le conseil de leur mère, les deux méchantes sœurs, qui veulent vraiment épouser le prince, se mutilent parce que quand t’es reine, de toutes façons t’as pas besoin de marcher. L’une se coupe le gros orteil et l’autre le talon, mais les oiseaux viennent cafter et le prince voit que la pantoufle est ensanglantée.
Cendrillon débarque, enfile la pantoufle pépouze et part avec le prince. Lors du mariage, les oiseaux décident d’apporter leur touche finale en crevant les yeux des belles-sœurs pour leur donner une bonne leçon, les rendant (eh oui, forcément) aveugles.
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