Pocahontas
Bonne nouvelle pour commencer : Pocahontas, de son vrai nom Matoaka, a vraiment existé ! Malgré cela, Disney est à nouveau intervenu pour (beaucoup) changer l’histoire. Déjà, elle n’a que 12 ans lorsqu’elle rencontre John Smith, alors que lui en a 27. Donc pour ceux qui shippaient le couple, merci d’arrêter maintenant. Certains récits racontent qu’elle lui a sauvé la vie à plusieurs reprises, mais rien n’est moins sûr ; ils sont quand même devenus des bons potes, mais elle le considérait plutôt comme un père.
Alors que lui avait été rapatrié en Angleterre, Pocahontas est enlevée par des colons qui demandent à son père, le chef de la tribu, des armes et des outils en échange de sa libération. Pas cool le daron, il considère que sa fille n’en vaut pas le coup. Elle passe pas mal de temps dans les colonies où elle est éduquée et baptisée, devenant ainsi Rebecca. C’est là qu’elle rencontre John Rolfe (utilisé dans le second volet de Disney), producteur de tabac, qui tombe amoureux d’elle et l’épouse.
Elle n’a donc que 19 ans lorsqu’elle devient une femme mariée, et on a aucune idée de si ses sentiments étaient réciproques ou non. A peine un an plus tard, elle accouche d’un Thomas. Cette charmante petite famille se rend alors en Angleterre, où Pocahontas/Rebecca était censée prouver à tout le monde que les indigènes étaient des mecs biens. Après avoir rencontré le roi et surtout retrouvé son pote John Smith, Pocahontas tombe malade. Eh oui, sensible à l’air pollué de Londres, elle a succombé à une pneumonie (ou à la tuberculose) à tout juste 22 ans. RIP.
Rox & Rouky
Honnêtement, le roman original de Daniel P. Mannix (« Le Renard et le Chien courant ») et tellement triste qu’on ne va pas passer par quatre chemins pour résumer cette histoire tragique. Spoiler alerte : l’amitié ne triomphe pas. Chef le chien se fait écraser par un train à cause de Rox le renard, obligeant Rouky le chien et son maître à chasser le prédateur. Et là, ils vont lui mener la vie dure : le renard tente désespérément de fonder une famille, mais le chasseur tue sa chérie et gaze ses enfants, et ce à deux reprises (sur deux portées).
Sans faire exprès, il va même un jour empoisonner un enfant. Au final, le renard mourra d’épuisement à force d’être coursé par le chien. Comme on est déjà pas mal, l’auteur aurait pu s’arrêter là. Il aurait pu. Hélas, le maître de Rouky devient alcoolique et abat son chien d’un coup de fusil. Sortez les mouchoirs pour tous les animaux décimés en un seul récit, svp.
Hercule
Avant de devenir un personnage de Disney en jupe et au menton bien taillé, Hercule était avant tout un héros de la mythologie grecque (sous le nom d’Héraclès). Et il n’a pas eu une histoire aussi cute qu’on le pense avec sa chérie Mégara. Déjà, c’est le père de la jeune femme qui, suite à la victoire d’un combat, la donne en mariage à Hercule. Bref, elle a pas vraiment eu le choix, mais ils auront quand même plein d’enfants ensemble.
A part ça, Héra n’est pas censée être la mère d’Hercule (mais une certaine Alcmène, comme Zeus couchait avec un peu tout le monde), et c’est plutôt tant mieux quand on apprend ce qu’elle lui fait. Eh oui, elle décide de lui jeter un sort pour le rendre fou, qui le fera tuer ses enfants (dans une version il les jette au feu, dans une autre il les massacre), et potentiellement aussi Mégara. Comment vous dire qu’une fois revenu à la raison, il a eu des envies suicidaires.
Bambi
Inspiré de « Bambi, l’histoire d’une vie dans les bois » de Felix Salten, le Bambi qu’on pense connaître n’est pas si mignon que ça. Dans le conte, sa mère meurt comme on le pensait (et ses amis aussi, d’ailleurs), sauf que Bambi n’est pas seul : il apprend à survivre avec son papounet. Malheureusement, ce ne sont pas des moments sympas qu’ils partagent, comme des escapades dans la forêt : son daron lui montre un cadavre humain pour lui prouver que les Hommes ne sont pas si puissants que ça. Sympa, l’éducation.
On voit donc de qui tient Bambi lorsqu’il se trouve une chérie, lui fait des enfants et décide de tous les abandonner pour retourner vivre sa vie solo dans la forêt, trop nostalgique de sa folle jeunesse. Prêts pour le coup de grâce ? Pan-Pan. N’a. Jamais. Existé.
Aladdin
« Aladin ou la Lampe merveilleuse », conte associé aux Mille et Une Nuits, a donné naissance au Aladdin (avec deux « d ») qu’on connaît comme étant intelligent, courageux et ami des animaux (ou au moins d’Abu). Haha. Aladin est en réalité un petit kakou vraiment pas fûté, qui a de mauvaises fréquentations et ne fait pas franchement le bonheur de ses parents. Aussi, il vit en Chine.
Un jour, un sorcier lui demande de chercher une lampe magique dans une caverne profonde, ce à quoi le jeune homme obéit, mais refuse de donner l’objet tant que l’autre ne l’a pas aidé à sortir du gouffre. Le sorcier l’abandonne (lui et la lampe), pensant le laisser pour mort. Coup de bol, Aladin frotte la lampe et fait apparaître un génie capable de réaliser ses désirs les plus fous, et ce de manière illimitée. Vous avez bien lu, IL-LI-MI-TEE.
Il se sauve, devient riche mais également plus poli et mieux élevé. C’est là qu’il tombe amoureux de Badroulboudour (un peu moins sexy que Jasmine comme prénom), qui est promise au grand vizir. Aladin pique une crise et demande au génie, le soir du mariage (oui oui), d’enlever le lit des époux et de les séparer pour qu’il puisse dormir avec la princesse. Tranquille. Bref, le héros achètera Badroulboudour avec des richesses pour que son père veuille bien lui donner sa main. Le sorcier reviendra pour ajouter un peu de suspense, mourra séduit puis empoisonné par la jeune femme qui pourra finalement vivre heureuse avec Aladin. The end.
En bonus : La princesse et la Grenouille
Ahhhh, le retour des frères Grimm, tant attendu depuis le premier article où on avait découvert leurs contes, tous plus sympathiques les uns que les autres. Dans « Le Roi Grenouille ou Henri de Fer », qui a crée le fameux mythe de si-j’embrasse-un-crapaud-il-se-transforme-en-prince, l’histoire est plutôt similaire.
Une grenouille accepte d’aider une princesse à condition qu’il puisse alors partager sa vie. Elle accepte juste pour profiter de l’animal, qu’elle finit par lancer contre un mur. Sérieusement. La grenouille se transformera alors en beau prince : le charme ne devait pas être rompu par un baiser d’amour, mais par la violence. Alors bonne nouvelle, mesdames : plus besoin d’embrasser tous les batraciens que vous croisez.
Retrouvez le premier article sur la version honnête des contes de fées juste ici et le second par là !